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LES AGENTS A L’ECOLE DE LA DEONTOLOGIE ET DE LA REDACTION ADMINISTRATIVE

L’Agence nationale de biosécurité (ANB) a organisé du 1er au 02 août 2017 dans ses locaux, à Ouagadougou, une formation en déontologie et en rédaction administrative au profit de ses agents. 48 heures durant, les participants se sont approprié les règles régissant leur profession, ainsi que les principes d’élaboration des documents administratifs.

La formation en déontologie et en rédaction administrative revêt une importance capitale. Elle permet aux agents publics de s’approprier leurs droits et devoirs, d’appliquer et faire appliquer les règles de déontologie à leurs collaborateurs, de connaître les différentes sanctions disciplinaires et d’élaborer de façon efficiente les documents administratifs.

Les droits reconnus aux agents de l’Etat

La formation a été assurée par M. Kouliga BIRBA, par ailleurs Secrétaire Général de l’ANB. Dans sa présentation, il a évoqué les droits reconnus à tout agent de l’Etat dans l’exercice de sa profession. Il s’agit de la rémunération, de la protection sociale, et de la jouissance du congé administratif.

La rémunération comprend le salaire soumis à retenue pour pension et tous les autres avantages pécuniaires liés à l’emploi. Les agents de l’Etat bénéficient aussi d’une protection sociale en matière de risques professionnels, de prestations familiales, d’assurance vieillesse et de soins de santé, ainsi que d’un congé administratif de trente jours consécutifs avec salaire, pour onze mois de services accomplis. M. BIRBA a, en outre mentionné que les autorisations d’absence pour événements familiaux, le congé de maternité, ainsi que le congé pour examens et concours constituent des droits de l’agent de l’Etat. Des autorisations d’absence, d’une durée de 10 jours au maximum et non déductibles du congé administratif peuvent être accordées aux agents de l’Etat. Le personnel féminin de l’Administration bénéficie également d’un congé de maternité d’une durée totale de quatorze semaines. Un congé d’une durée maximum d’un mois peut être accordé à l’agent de l’Etat pour lui permettre de subir les épreuves de concours ou examens présentant un intérêt pour le déroulement de leur carrière. Le Secrétaire Général de l’ANB a enfin, relevé que tout agent de l’Etat a droit à la formation, à la promotion, à la spécialisation, au perfectionnement en cours d’emploi et à la jouissance des libertés publiques reconnues par la constitution burkinabé.

Les obligations des agents vis-à-vis de l’Administration et de ses usagers

Dans sa présentation, le formateur a rappelé qu’il s’agit essentiellement de la loyauté, de la probité, du secret professionnel, de la réserve et de la dignité. L’obligation de loyauté est relative au respect de l’intérêt général en toutes circonstances par tout agent de l’Etat dans l’accomplissement de ses missions. Quant à la probité, elle est la vertu qui, d’une part, permet à l’agent de l’Etat de respecter et de gérer la chose publique et d’en répondre, et d’autre part, l’astreint à une honnêteté totale en toute circonstance. Sont ainsi considérés comme des manquements au devoir de probité, la prise illégale d’intérêts, la concussion, la corruption, le trafic d’influence ainsi que la soustraction et le détournement des biens de l’Etat. La prise illégale d’intérêts est la prise par un agent de l’Etat ou par personne interposée sous quelque dénomination que ce soit, des intérêts dans une entreprise dont il a ou avait l’administration, la gestion ou le contrôle. La concussion consiste pour un agent de l’Etat à percevoir des sommes qui ne sont pas dues dans l’exercice de ses fonctions, tandis que la corruption consiste pour un agent public, à solliciter ou à agréer des offres ou promesses, des dons ou des présents, soit directement ou indirectement, pour faire ou s’abstenir de faire un acte de ses fonctions ou de son emploi. Quant au trafic d’influence, il consiste pour l’agent de l’Etat à abuser de son influence réelle ou supposée que lui donne son mandat ou sa qualité, en vue de faire obtenir des distinctions, des emplois, des marchés ou toutes autres décisions favorables à une personne. La soustraction et le détournement de biens est le fait pour l’agent de l’Etat, de détourner ou de dissiper à des fins personnelles des biens (deniers publics, effets actifs en tenant lieu, titres de paiement, valeurs mobilières, etc.) appartenant à l’Etat ou aux collectivités publiques, qu’il détient en raison de ses fonctions.

M. BIRBA a, enfin, insisté sur l’obligation de discrétion qui est une exigence générale qui s’impose à tout agent de l’Etat, indépendamment de son emploi et de sa catégorie. L’expression des opinions doit se faire avec un minimum de réserve. « Les agents de la fonction publique doivent dans le service et en dehors du service, éviter tous comportements susceptibles de compromettre la dignité ou l’honneur de leurs fonctions ou de l’Administration publique » a-t-il précisé.

Les sanctions disciplinaires

Tout manquement aux règles édictées par l’Administration expose éventuellement ses agents à des sanctions disciplinaires. Au titre de ces sanctions, le formateur a mentionné l'exclusion temporaire des fonctions de trente jours au maximum, le retard d'avancement, l'abaissement d'échelon et la révocation. Il a par ailleurs, évoqué les fautes professionnelles qui sont classées selon leur degré de gravité en fautes de premier degré, de deuxième degré et de troisième degré ou d'une extrême gravité.

Les principes de la rédaction administrative

De l’avis du formateur, la rédaction est l’art de rédiger, d’exprimer par écrit des idées, des pensées dans le but de décrire un fait, une situation, donner des informations ou demander des instructions. Elle émane principalement de l’ensemble des services publics de l’Etat et demeure l’activité essentielle des agents chargés de l’administration de la chose publique. La rédaction administrative a pour objet de recueillir l’information d’où qu’elle vienne afin de préparer et de formuler par écrit les différentes actions de l’Etat dont la finalité est de satisfaire les intérêts individuels et collectifs dans le strict respect des lois et règlements en vigueur. M. BIRBA a passé en revue les différentes caractéristiques des documents administratifs et des actes règlementaires émanant d’une autorité gouvernementale ou administrative pris en application d’une loi. Il s’est appesanti sur l’élaboration de la correspondance administrative à forme administrative et celle de la correspondance administrative à forme personnelle, ainsi que l’importance et les implications liées à la signature apposée sur tout document administratif.

A l’instar des participants, Mme Waïda NIKIEMA, a apprécié le contenu des deux modules de formation. « A travers cette formation, j’ai renforcé mes connaissances en déontologie et en rédaction administrative. Cette formation présente un grand intérêt pour le déroulement de ma carrière d’agent de l’Etat », a-t-elle laissé entendre.

La direction en charge de la communication